Je n'ai pas encore totalement terminé Les Métamorphoses que je commence déjà sérieusement à préparer le terrain pour la suite. J'ai plusieurs projets, qui peuvent se mêler les uns aux autres, et c'est tout le problème.
Au départ, mon idée était de partir sur un recueil de nouvelles inspirées de mon travail. Simple, assez rapide, je comptais intituler ça Hypervigilance. Sauf que la simplicité et moi... Alors j'ai eu l'idée de clarifier le lien entre le titre et les nouvelles angoissantes, en les reliant à un unique personnage, qui pourrait être Marc Anciel, mon vieux camarade de route. Ou un autre, forcément inspiré par moi... Mais évoquer ainsi mon hypervigilance, sans évoquer ma transidentité... Non pas qu'il y ait un lien, bien sûr, mais je comptais justement reprendre le personnage de Marc Anciel pour évoquer, ensemble, ces deux aspects. Mes plans éclatent. Et ce n'est pas forcément désagréable.
Dans le même temps, l'écriture des Métamorphoses m'a donné envie de créer une femme transgenre qui serait violemment féministe. Formée par ma sorcière, traumatisée par la vie, elle oeuvrerait comme une super-héroïne dans les rues de Douchain, la ville à la fois corrompue et maudite de mon actuel roman. Avec en parallèle, un lieutenant de police fraîchement débarqué qui enquêterait sur ce que la société verrait comme des méfaits.
Est-ce qu'au final, je ne pourrais pas mélanger Hypervigilance et ce projet qui n'a pour le moment aucun titre? Le problème étant que si j'essaie de faire trop compliqué, je risque de me casser la gueule, et si je fais trop simple, je vais fatalement me faire bouffer par l'envie de faire compliqué, ce qui va m'amener à... me casser la gueule.
Et il faut aussi garder en tête que si je pars sur un projet d'au moins 400 pages, ça va me prendre des années sans la moindre garantie que tout ce boulot ne finira pas, encore, au fin fond de mon disque dur.