dimanche 26 mars 2023

Critique: La peur des autres, Trac, timidité et phobie sociale, de Christophe André et Patrick Légeron

 




Première chronique, donc, avec ce livre de 332 pages édité par Odile Jacob: La peur des autres, par Christophe André et Patrick Légeron.

Depuis cet été, je suis dans une phase psychothérapie et donc je ne lis plus que ce genre de livres, conseillés par une psychologue.

Quand elle m'a donné la liste des bouquins qui pourraient m'aider à comprendre pourquoi je vais mal et comment aller mieux, j'ai soupiré. Déjà que je la paie, il faut en plus acheter des livres qui ne me serviront probablement à rien.

Sauf que Christophe André, ça me parlait. J'avais vu une vidéo du média Brut, si je ne m'abuse, dans laquelle il était présenté comme une référence. Alors pourquoi pas?

J'ai commencé par lire un livre sur l'EMDR dont je parlerai peut-être dans une autre chronique, ensuite j'ai lu son livre sur la pleine conscience qui était déjà une bonne surprise avant de m'attaquer à celui-ci.

Et son principal intérêt, c'est que c'est un livre plus pratique que théorique. Les auteurs taclent, courtoisement, les tenants de la psychanalyse en expliquant que, chacun son truc, mais enfin il y a des études qui démontrent que leur technique, courte, fonctionne. Et là, bien sûr, il y a la théorie et les considérations générales avant d'en venir aux exercices qui peuvent aider.

Des exercices que ma psy m'avait demandé d'effectuer, sauf que... je ne comprenais pas ce qu'elle me demandait et ça me semblait totalement inadapté. La lecture de ce livre m'a donc permis de comprendre l'intérêt et le mode de fonctionnement de ces exercices.

L'idée générale est que plus on évite les situations angoissantes, plus elles sont angoissantes, donc il faut s'exposer de façon très progressive pour bien intégrer que les scénarios anticipatoires catastrophiques qu'on tisse ne se produisent jamais. On commence par des exercices relativement simples et on termine par les situations qui, au début, nous donnaient des suées rien que d'y penser.

J'ai même appliqué le principe à mes insomnies, et à ma transition, pour que je puisse voir en deux clics que passer une très mauvaise nuit n'aboutit jamais à une tragédie mais, plus simplement, à une journée ennuyeuse et à peine plus pénible que d'habitude. Pas de quoi se retourner dans tous les sens pendant des heures, donc.

Les nombreuses personnes concernées devraient donc s'intéresser à cet excellent livre, qui peut, en prime, aider à s'endormir si on le lit avant de se coucher.

dimanche 5 mars 2023

Le long travail de relecture

 Ça y est. Ma pièce, Comment faire un bon guacamole est "terminée". Elle a un début, un milieu et la fin que j'avais planifiée depuis le départ. J'ai même déjà procédé à une première relecture, histoire d'harmoniser l'ensemble, de corriger les incohérences, d'améliorer certaines vannes, de supprimer des passages inutiles... 

Demain, je vais la relire une fois de plus, et je continuerai jusqu'à ce que je la trouve "parfaite"; ce qui devrait arriver très vite. Je sais, par expérience, que cette "perfection" n'est qu'illusoire. C'est juste que je ne suis plus en capacité de voir les défauts, mon regard glisse sur eux sans y prêter attention. Et pour être capable de les voir, il faudrait que je laisse reposer l'ouvrage, sans y jeter un regard pendant quelques mois, voire quelques années.

Mais la meilleure solution, c'est de faire appel à des regards extérieurs. De toute façon, il s'agit de théâtre et je suis loin d'avoir suffisamment de pratique dans ce domaine pour me passer du regard d'autrui. En plus des incohérences, maladresses stylistiques et coquilles, il faut que cette pièce soit jouable, sinon, elle ne sert strictement à rien en l'état. Autant en faire un court roman.

Je garde, d'ailleurs, cette idée, dans un coin de ma tête.

Là, je me demande si certaines tirades ne sont pas trop longues, si mes personnages n'ont pas trop de textes, s'il ne faudrait pas ajouter des didascalies, si je ne suis pas trop ambitieuse au niveau du décor, est-ce qu'il n'y a pas trop de portes, trop de personnages sur scène en même temps?... 

L'écriture n'est pas une activité solitaire, comme on pourrait le croire. Un texte écrit totalement seul n'a que très peu de chances d'être bon. Il faut du soutien, des idées, des relecteurs, un éditeur, un correcteur, un illustrateur etc. à tout le moins. Et dans le cas du théâtre, c'est encore plus vrai.

Il faut un regard de metteur en scène, de comédien pour juger si c'est réaliste ou pas.

Peut-être que dans une semaine, on va m'expliquer qu'il y a un défaut structurel qui nécessite une réécriture complète. C'est possible. J'y suis préparée.

En tout cas, cette phase risque d'être longue.

Et dans l'attente, j'ai du boulot. Grâce à un ami précieux qui traverse actuellement une épreuve pénible, j'ai des pistes pour améliorer mon roman, Les Métamorphoses. Je pense que j'y travaillerai dès que ma phase de relecture en solo sera terminée. Ensuite, j'ai la version allégée de Comment faire un bon guacamole à écrire. J'ai déjà commencé à y réfléchir et ça s'appellera Le Guacamole pour les amateurs. J'ai rédigé une liste de vannes à incorporer dans la recette... Ça s'annonce piquant.

Et puis, pourquoi pas en faire un roman, après tout? Ça me permettrait de toucher un autre public, avec une histoire et des personnages déjà inventés. C'est une option à creuser, mais je pense, à l'heure actuelle, qu'il vaut mieux attendre d'avoir un peu de recul avant de me décider.

Surtout que j'ai d'autres projets, encore, sur le feu: un autre spectacle pour amateurs basé sur la télé, une autre pièce inspirée de Tailleur pour dames, avec un naturopathe comme personnage principal, mon roman préquelle aux Métamorphose, et, toujours, les sketchs que j'écris pour ma non moins précieuse amie.

Et j'ai aussi pensé à transposer ces articles de blog, ainsi que ceux concernant ma transition, en podcast. Un connaisseur m'a donné les ressources techniques pour me lancer. Il faudra que j'essaie, mais peut-être pas tout de suite non plus. Je ne sais pas si j'attends d'avoir un peu plus de monde sur mon compte Twitter d'autrice ou si je commence en me disant que ça fera justement grimper mon nombre d'abonnés... Il y a un investissement financier et temporel, donc à voir.

A terme, il faudrait aussi que je me fasse un vrai site Internet qui regrouperait mes trois blogs et qui me servirait de vitrine. Mais là, niveau coût financier/temps, c'est franchement pas le moment... Et je le déplore parce que ce serait un énorme coup de pouce. Je pourrais notamment relancer mon guide des éditeurs/revues/concours littéraires avec ça, ce qui serait profitable à tout le monde, mais... j'ai déjà essayé plusieurs fois, j'ai pas les compétences et faire appel à un professionnel ne rentre pas dans mon budget.

Le serpent qui se mord la queue, un peu.