Première chronique, donc, avec ce livre de 332 pages édité par Odile Jacob: La peur des autres, par Christophe André et Patrick Légeron.
Depuis cet été, je suis dans une phase psychothérapie et donc je ne lis plus que ce genre de livres, conseillés par une psychologue.
Quand elle m'a donné la liste des bouquins qui pourraient m'aider à comprendre pourquoi je vais mal et comment aller mieux, j'ai soupiré. Déjà que je la paie, il faut en plus acheter des livres qui ne me serviront probablement à rien.
Sauf que Christophe André, ça me parlait. J'avais vu une vidéo du média Brut, si je ne m'abuse, dans laquelle il était présenté comme une référence. Alors pourquoi pas?
J'ai commencé par lire un livre sur l'EMDR dont je parlerai peut-être dans une autre chronique, ensuite j'ai lu son livre sur la pleine conscience qui était déjà une bonne surprise avant de m'attaquer à celui-ci.
Et son principal intérêt, c'est que c'est un livre plus pratique que théorique. Les auteurs taclent, courtoisement, les tenants de la psychanalyse en expliquant que, chacun son truc, mais enfin il y a des études qui démontrent que leur technique, courte, fonctionne. Et là, bien sûr, il y a la théorie et les considérations générales avant d'en venir aux exercices qui peuvent aider.
Des exercices que ma psy m'avait demandé d'effectuer, sauf que... je ne comprenais pas ce qu'elle me demandait et ça me semblait totalement inadapté. La lecture de ce livre m'a donc permis de comprendre l'intérêt et le mode de fonctionnement de ces exercices.
L'idée générale est que plus on évite les situations angoissantes, plus elles sont angoissantes, donc il faut s'exposer de façon très progressive pour bien intégrer que les scénarios anticipatoires catastrophiques qu'on tisse ne se produisent jamais. On commence par des exercices relativement simples et on termine par les situations qui, au début, nous donnaient des suées rien que d'y penser.
J'ai même appliqué le principe à mes insomnies, et à ma transition, pour que je puisse voir en deux clics que passer une très mauvaise nuit n'aboutit jamais à une tragédie mais, plus simplement, à une journée ennuyeuse et à peine plus pénible que d'habitude. Pas de quoi se retourner dans tous les sens pendant des heures, donc.
Les nombreuses personnes concernées devraient donc s'intéresser à cet excellent livre, qui peut, en prime, aider à s'endormir si on le lit avant de se coucher.