On m'a dit le plus grand bien de la collection mu, chez Mnemos, alors j'ai voulu tester. Après avoir passé un certain temps à scruter les titres tous aussi intéressants les uns que les autres, j'ai opté pour un roman qui mélange science-fiction et... droit. Deux univers que je connais un peu et qui me plaisent bien. Voilà comment je me suis retrouvée avec Le Monde de Julia.
Je pense qu'il vaut mieux disposer de certaines connaissances juridiques pour pouvoir appréhender cette fable plutôt complexe. Il s'agit, en quelque sorte, d'une version modernisée de Montesquieu et son Esprit des lois, avec, peut-être, un zeste de Lettres persanes dans la forme. Ayant lu ces deux ouvrages à la très lointaine époque du lycée, je préfère rester prudente sur l'analogie.
À travers un monde en ruine où les survivants cherchent la meilleure organisation politico-juridique en se basant sur des films ou des livres de l'ancien monde, on suit à la fois un groupe de scientifiques qui essaient de mettre un peu de raison dans ce terrible bordel, et une étrange gamine, Julia, qui brille par son intelligence et ses connaissances hors normes. Elle va devoir suivre une sorte de cheminement initiatique, accompagnée par un robot et d'insolites créatures qui vont la jauger jusqu'à la révélation finale, qui donne à réfléchir, à l'heure de Chatgpt.
Et si le salut nous venait de cet enfant hors norme?
Je dois avouer avoir été larguée par le récit une fois ou deux, même s'il se laisse lire, avec un style fluide et agréable.
Et pour ce qui est du livre en tant qu'objet, il est très beau et met parfaitement en valeur le texte. Je n'ai pas le souvenir d'avoir croisé une coquille et les couvertures de cette collection me plaisent beaucoup.
Ça donne envie de s'y faire éditer...
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