Suite à un dessin stupide qui fait des amalgames dégueulasses, le débat est revenu sur le tapis. La liberté d'expression, Charlie, les réseaux sociaux... Défendre l'amalgame dégueulasse par l'amalgame dégueulasse. Certains ont quand même osé lancer des "Je suis Xavier", comme s'il s'était pris une balle dans la tête, comme s'il avait été décapité, comme si ses proches étaient en deuil. L'indécence totale. Il a simplement démissionné parce que Le Monde a donné raison aux personnes qui ont critiqué ce dessin sur les réseaux sociaux. Au nom de la liberté d'expression il faudrait donc... restreindre la liberté d'expression? La stupidité poussée à son paroxysme.
En réalité, encore une fois, c'est une petite caste qui s'indigne de ne plus être totalement intouchables. Cf Polanski.
Oui, il y a un sacré boulot à faire pour que la loi soit respectée sur les réseaux sociaux. Effectivement, Twitter est une foire d'empoigne désespérante. Mais dans ce cas précis ce n'est pas le sujet, comme pour Elie Semoun qui est venu chouiner parce que sa vanne tout droit sortie des années 90 n'est pas passée non plus. Pauvre biquet qui m'a effectivement fait hurler de rire il y a 20 ans, mais qui a raté le virage sociologique des années 2000. Oui, les moeurs évoluent, vite, depuis quelques années. Et c'est heureux, sauf que beaucoup n'arrivent pas à s'adapter, et se le font rappeler systématiquement. Alors ils se font passer pour des victimes de pratiques fascistes. Doit-on rappeler que même Dieudonné n'a, à ma connaissance, pas passé une journée en prison? Que Gorce a quitté Le Monde parce qu'il avait probablement déjà trouvé mieux avant même de publier ce dessin foireux et que personne ne l'empêche de se faire passer pour une victime, ce qu'il fait non seulement sur ces foutus réseaux sociaux, mais aussi dans divers médias. Le gars fait son petit caprice, on lui tend les micros pendant que la caste le mouche et le plaint. Il est peut-être là, le vrai problème, non?
Si les personnes trans ont critiqué son dessin (ce qui est un droit absolu) c'est parce qu'à cause de ce genre d'amalgames, on les pousse au suicide ou on les tue. Mais ça, la caste s'en fout. L'important, c'est que Gorce n'a pas été pleinement soutenu par un journal qui est parfaitement libre de faire ce qu'il veut. Ca c'est dramatique, ça, ça mérite d'être abordé, débattu sur les plateaux télés. L'inceste? Oui, ok, c'est vrai, on peut aussi en parler. Mais quand même, qu'est-ce que c'est que ces gueux qui viennent donner leur avis? Insupportable dérive sociétale.
La vérité, c'est que les réseaux sociaux jouent le rôle du courrier des lecteurs. Ca a toujours existé mais aujourd'hui, ça prend une autre dimension. Les délinquants, les criminels, les fascistes peuvent s'exprimer, mais aussi les minorités, tous ceux qui subissaient et n'avaient d'autre choix que de la fermer. #metoo aurait-il été possible sans Twitter, sans ce pseudonymat que d'aucuns tentent de diaboliser?
Non, bien sûr, mais ce qui importe c'est le nombril de ces importants, et pas les états d'âme de la populace.
Méfiez vous, quand même, les gars: vous êtes importants, tant que vos copains vous donnent de l'importance, mais nous, on est nombreux.
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