L'année se termine, c'est souvent l'occasion de faire le bilan, en se remémorant chaque instant comme le chantait un rappeur dont j'ai totalement oublié le nom mais que mes potes écoutaient en boucle il y a une vingtaine d'années.
Je n'ai toujours signé aucun contrat d'édition.
Voilà, merci d'être passé, au revoir.
Ha ha! Je suis tellement drôle...
Non, mais c'est vrai, j'ai été pleine d'espoir à ce sujet toute l'année et... c'est en suspens. Ça peut arriver, ou pas, d'un moment à l'autre. Mais pour le moment, je reste une obscure scripteuse qu'on regarde avec pitié quand elle dit qu'elle est écrivain.
J'ai pourtant un roman finalisé, Hentaï witch qui semble beaucoup plaire à des gens qui sont, à mes yeux, les plus crédibles au monde pour juger de ce genre de choses. Mais il tombe mal. Il est trop long. Pas dans le bon genre. Catalogue déjà surchargé. Deux très bons éditeurs l'ont sur leur pile à lire. Une chance au grattage, une chance au tirage. On attend...
J'ai écrit une pièce de théâtre, que je dois remanier, parce que trop longue. J'espère qu'un jour je rencontrerai des gens qui voudront et pourront la mettre en scène. En attendant, j'ai écrit quelques sketchs, dont un spectacle complet, qui peuvent dores et déjà être joués. Mais voilà, là aussi, il faut trouver les bonnes personnes pour ça. Je me dis qu'une fois que je ne serai plus une obscure scripteuse, ça pourra créer des opportunités.
Je suis en train de remanier un roman érotique (voire un peu plus...) pour la collection Les Nouveaux Interdits, à La Musardine. C'est un genre que je maîtrise mal et pour lequel j'ai trop peu de références. En même temps, c'est un genre qui est un peu conçu pour te donner envie de lâcher le bouquin et de faire autre chose, donc bon... Du coup, je le travaille, depuis cet été, avec le directeur de la collection, Christophe Siébert. Une belle personne, avec en plus des connaissances qui me font un bien fou, qui m'aident énormément à progresser. Et là, par exemple, je dois confesser que ses derniers conseils, maintenant que je les applique, m'apparaissent comme du bon sens. Effectivement, mon livre est bien meilleur comme il me le dit.
J'espère, donc, encore, que d'ici quelques semaines, ce modeste ouvrage intitulé de façon potentiellement provisoire Rêves de queer pourra trouver sa place dans sa collection et sortir en... 2025. Oui, c'est long.
J'y parle d'une femme qui manque à la fois de vagin et de confiance en elle. Heureusement, elle va rencontrer une jeune femme qui dispose des deux, et ses potes. Et l'air de rien, j'y aborde des sujets sociétaux extrêmement sérieux. Il y a toujours énormément à lire entre les lignes, chez moi.
J'écris aussi, en pointillés, un autre roman où ça baise beaucoup, mais plus dans le style polar/fantastique. Donc je ne sais absolument pas ce que ce bouquin en devenir va... euh... devenir, mais il est déjà assez bien avancé. Dès que j'ai terminé Rêves de queer pour de vrai, je m'y remets. Je vais un peu mieux caractériser mon personnage principal, expliciter le contexte et faire péter une belle fin, bien ouverte qui pourrait donner lieu à une série, façon San Antonio. Parce que j'adorerais faire ça et j'ai deux personnages dans le même univers qui peuvent évoluer côte à côte et qui s'y prêteraient parfaitement.
Mais une chose à la fois, on va pas s'enflammer, si ça tombe, ça ne va intéresser personne.
Pour finir, je bosse sur une nouvelle pour le tout nouveau concours des Avocats du Diable, le prix Jacques Sadoul. La phrase inspiratrice m'a fait penser à l'un de mes projets, en SF. J'avais pas l'intention de l'écrire et encore moins de la sortir maintenant, parce que... c'est à la fois le point de départ, mais aussi le point final de mon univers. Mais après tout, pourquoi pas? J'ai une bonne intuition. Et en tout état de cause, il faudra bien que je l'écrive un jour...
Donc j'y consacre quelques heures, le dimanche. Pour le moment, je suis sur le brouillon, je peaufine les détails avant de fracasser la tête de mes lecteurs. Ça va être très différent de ce que j'ai pu écrire jusque-là et en même temps, on va y retrouver mes obsessions, et mon style. Comment décrire ma cosmogonie et ma conception de l'univers, tout en parlant de temporalité, de religion, évidemment, de croyance, de vérité, de fiction, d'identité, d'intelligence artificielle, de politique, d'écologie et tout ça en 25 000 signes? Réponse dans quelques mois.
Pour comprendre mes autres récits à 100%, il sera essentiel de le lire, comme le roman, toujours en suspens, sur lequel je compte m'acharner dès que... j'aurai finalisé tout ça.
Celui-là, j'y travaille depuis quelques années et c'est lui qui aura pour fonction d'éclairer tout le reste. Y compris la nouvelle. La nouvelle doit faire passer mes autres récits de la 2D à la 3D. Ce roman doit les faire passer à la 4D. Je suis une obscure scripteuse, mais... j'ai quelques ambitions. À voir si j'en aurai les moyens...
En ce 24 décembre 2023 où je ne bosse pas sur ma nouvelle, je me dis que si je rencontre les bonnes personnes, et que je prends le temps qu'il faut, rien n'est impossible. J'ai les idées, j'ai de plus en plus l'envie, il me manque le soutien, financier, bien sûr, parce que l'estomac vide j'écris rien de bon, mais pas que. J'ai aussi besoin d'encouragements et de critiques constructives. Quitte à me dire "non, ça, ça va clairement pas le faire".
Et justement, si je devais résumer 2023, aujourd'hui, avec vous, je dirais que c'est avant tout des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée…
Diniz, Christophe, Élise, aussi, un peu, même si ça a été très court. D'autres moins bonnes qui ne valent pas qu'on en parle. Mais surtout Diniz et Christophe qui m'aident à transformer les rêves en espoirs, les improbabilités en possibilités.
Et, peut-être, l'année prochaine, en réalité. Qui sait?
En attendant, demain, raclette et écriture. La période des fêtes, pour l'asociale que je suis toujours, c'est une période particulièrement fertile, et grasse. Les autres festoient, sont en vacances, occupés donc j'ai moins de mal à me concentrer que le reste de l'année.
C'est pourquoi je vous souhaite de très joyeuses fêtes.