dimanche 26 février 2023

Maîtriser les réseaux sociaux

 J'ai rencontré, hier, une jeune autrice qui vient de sortir son premier roman, chez un gros éditeur. Et visiblement, il cartonne.

Au départ, j'étais sceptique. Vingt-trois ans, toujours étudiante, un roman sorti il y a moins d'un mois et... 150 personnes viendraient faire la queue pour la voir lors de ses séances de dédicaces? Improbable.

Et puis, j'ai discuté avec son père ainsi qu'avec elle et je suis allée sur son site Internet, son compte Instagram etc Là, je me suis dit que c'était possible, en effet, qu'elle ait du succès, sans avoir lu une ligne de son oeuvre.

Elle m'a dit que la plupart des écrivains ne savent pas se vendre. C'est un fait connu depuis bien longtemps, d'où la difficulté, pour les éditeurs, de les repérer. Cette jeune femme dispose d'un master en communication... Et elle maîtrise les codes des réseaux sociaux à la perfection.

Son compte Instagram est suivi par plus de 14 000 personnes et je trouve ça fascinant. Instagram, c'est de l'image, de la photo, de la vidéo, du dessin, mais pour ce qui est du texte, ce n'est pas adapté. Que viendrait donc faire un écrivain sur ce type de média? Effectivement, seul, Instagram n'est pas très utile pour un écrivain, mais en complément d'un site Internet, d'un podcast, d'un compte Wattpad... il permet de toucher et rassembler un public jeune, qui peut aussi se rêver en écrivain. Ça permet ce qu'on appelle un "story telling". On construit son image d'artiste, on va chercher ses lecteurs partout où on peut et on les fidélise avec notre propre histoire, palpitante. Est-ce que ce livre dont on nous parle depuis si longtemps va finir par être édité et rencontrer le succès?

C'est d'autant plus intelligent quand on écrit dans le genre "young adult" comme notre jeune autrice.

Mais oui, les éditeurs, avant de signer quelqu'un, vont stalker sur les réseaux sociaux pour savoir à qui ils ont affaire. Et s'ils voient que l'auteur est suivi par 14 000 personnes, avec un compte sans polémique, ça va les inciter, alors qu'un compte à 100 followers qui passe son temps à raconter sa vie et à insulter tout le monde, ça peut rebuter.

C'est pour cette raison que j'ai décidé de prêter un peu plus attention à mon image sur Internet. Pour les insultes, j'ai été bien éduquée, par contre pour ce qui est du "shitpost"... je vais le réserver pour mon petit cercle.

Il faut être pro.

Et comme la communication, c'est important, mais ce n'est quand même pas l'essentiel, je devrais avoir "terminé" ma pièce de théâtre, Comment faire un bon guacamole, d'ici quelques jours. Je mets des guillemets parce qu'il y aura, bien sûr, une longue phase de relecture par la suite, avant de la proposer à la trentaine d'éditeurs que j'ai déjà pu identifier.

Mais je reparlerai de ce texte, et de ma stratégie globale une prochaine fois.

dimanche 5 février 2023

J'essaie d'être drôle

 Ca faisait un sacré moment que je n'avais plus écrit d'article sur ce blog, dites donc.


Hé bien c'est parce que j'étais très occupée avec le boulot que j'ai arrêté en décembre dernier, parce que je ne me sentais pas parfaitement à ma place et ça jouait beaucoup sur mes nerfs.

Alors, comme j'ai aussi au moins une opération chirurgicale prévue dans quelques mois, avec un mois d'arrêt maladie, je profite de bénéficier d'allocations de retour à l'emploi pendant près d'un an pour... bosser... en libéral... sur plusieurs projets littéraires.

J'ai quelques raisons de croire que j'ai un peu de talent et donc ça me semble pertinent d'utiliser cette période de transition pour m'y lancer à temps plein et voir si je peux en vivre.

Donc tous les jours, j'écris. Je m'y mets vers 10h30, la semaine, pour arrêter vers 12h30. Ensuite, je mange, si le temps me le permet, je me balade 45 minutes, ce qui me permet de prendre du recul et de trouver de nouvelles idées. Vers 15h, je retourne sur mon traitement de texte jusqu'à 17h30. Le samedi et le dimanche, j'évite le traitement de texte, autant que possible: je me repose, je fais totalement autre chose. Evidemment, c'est là que les meilleures idées me viennent et quand ça arrive, je les note précieusement sur mes Post-it, pour le lundi.

Voilà comment se déroule ma semaine, souvent interrompue, malheureusement, par des rendez-vous médicaux, et par mon autre boulot, toujours dans l'écriture.

Niveau projets, j'en ai... beaucoup.

Il y a toujours mon roman fantastico-érotique, qui ne finira pas au fond d'un tiroir. J'espère juste ne pas avoir à l'auto-éditer, mais si je n'ai pas d'autre option, je n'hésiterai pas à le faire.

J'ai commencé à faire du théâtre en septembre, et... j'ai immédiatement été frappée par le manque de textes pour les petites troupes d'amateurs.

Je vois celles de mon secteur jouer des bouts de grandes pièces, ce qui est frustrant pour tout le monde, jouer des sketchs hyper connus, ce qui est sympa mais pas pleinement satisfaisant, et, surtout, jouer des pièces abominables, écrites avec les pieds. Et les gens paient, pour ça.

Mon esprit créatif, face à ces textes mal adaptés, se met immédiatement à mouliner, à trouver des moyens de les rendre plus actuels, plus simples à jouer, plus satisfaisants... On aime ou pas mes propositions, le fait est que je fourmille d'idées.

J'ai une amie qui m'a demandé de lui écrire des sketchs, pour qu'elle puisse se filmer en train de les jouer et les mettre en ligne. Je suis emballée et je lui ai sortie à peu près un court texte par semaine, depuis décembre. J'attends désormais (avec une impatience terrible) de voir comment elle va leur donner corps et comment les gens vont réagir.

En parallèle, j'écris une pièce de théâtre qui me travaillait depuis des mois, sur le judiciaire. Elle risque d'être un peu compliquée à mettre en scène pour des amateurs, mais... je fais mon possible pour qu'elle soit très drôle. Et si je ne me loupe pas, il y aura toujours des gens pour vouloir la monter, et l'éditer, ce qui pourrait me faire gagner un peu d'argent.

Une fois terminée, je compte, donc, en faire une version simplifiée, sans histoire. Ce sera juste une série de saynètes avec les passages les plus drôles. Ainsi, ce sera beaucoup plus simple à mettre en scène et ce sera adapté à n'importe quelle troupe, grande ou petite.

Après... je commence à réfléchir à un second spectacle dans la même veine, mais sur un autre thème, ou alors, j'envisage une autre pièce, avec une histoire, plus ou moins inspirée de Tailleur pour dames, de Feydeau.

Je verrai, d'ici là, comment les choses auront évolué pour moi.

Et j'ai depuis plusieurs années un grand projet, plus complexe, plus ambitieux, de roman fantastique, dans le même univers que Les Métamorphoses, sans l'érotisme.

Le plan, c'est de terminer un maximum de projets autrement plus courts, de voir comment ça marche, d'essayer de générer des revenus grâce à eux, pour préparer le terrain au roman. Me faire un nom et une assise financière pour pouvoir me concentrer sur le bébé avec confiance.

C'est ambitieux, probablement même arrogant, mais c'est le moment où jamais d'essayer. 

En tout état de cause, je vais changer mon plan au fur et à mesure. Certains projets vont probablement foirer, d'autres vont peut-être tellement bien fonctionner que je vais vouloir aller au bout avant de passer à autre chose. Je multiplie les chances au maximum, et je vois quel créneau exploiter et comment.

Et donc, le dimanche, j'essaie de bloguer un peu, pendant une heure, parce que ça permet aussi de prendre du recul, de se remettre en question et d'obtenir des idées d'autres personnes qui pourraient me lire...